Geste singulier

alain brunache

Le passage de l'identification à la saveur de Dieu est un geste intime. À l'instar de la marche, ou des traits du visage qui sont singuliers chez chacun, j'imagine que la teneur précise de ce geste l'est aussi, même si les grandes lignes paraissent communes.

Pour la marche, les grandes lignes pourraient être, poser un pied devant l'autre et recommencer. Pour le visage, l'existence d'un nez, d’yeux etc...
Les enseignements spirituels parlent de grandes lignes. Certains enseignements s'intéressent davantage aux oreilles, d'autres aux lèvres... Ils sont inspirants mais ne peuvent préciser votre unicité, ni l'unicité de votre geste intérieur de reliance.
Dans la grande danse du Divin, il semblerait donc qu’il tienne à l'apparente créature de retrouver son propre chemin vers la fusion avec l'apparent créateur, voire avec l'apparent maître.


Le verbe ne peut décrire l'indicible mais je vais néanmoins approcher ce matin par les mots, quelques aspects de la singularité du geste transcendant d'Alain.

‘‘De toute évidence, pour moi la douceur joue beaucoup. Bien souvent mon approche est d'abord dualiste. Cela se tourne intérieurement et dans une infinie douceur, cela nous laisse, le Père et moi, nous étreindre et fondre pour réaliser que nous ne faisons qu'un.

 

Il n'est plus à cet endroit de volonté propre, si ce n'est d'appartenir pleinement à l'aimé.

 

Ma dévotion est totale, je suis entièrement dédié.

 

Ma féminité exulte.

 

Que j'aille vers ou me laisse prendre, ma lascivité est à son comble.

 

Naît alors une danse suave qui annihile tout besoin. Plus rien ne manque.

 

Mon cœur s'ouvre à toute possibilité existentielle qui inclut félicité, souffrance et goût pour l'ordinaire dans une compassion irraisonnée.

 

J'aime... J'aime l'apparent autre et l'apparent moi.

 

Oh qu'il est doux mon Père de me dissoudre en toi... 

 

Je vois qu'il n'est rien en ce monde que je maîtrise mais sais que tu es là, dans une patience infinie, toujours disposé à m'étreindre.

 

Je vois aussi que tu joues de mille malices pour m'appeler en ton sein ou me faire surprise de ta venue.

 

Je m'incline devant tant de grâce et dépose à tes pieds mes résidus d'inquiétudes." 

 

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