Adressé à personne...

alain brunache

Peut-être ces mots résonneront-ils,
Sans personne pour raisonner.
Peut-être le geste opèrera-t-il,
Sans chirurgien pour faire.

‘‘L'absence me tourne,
Le vouloir se dissout.

Il n'est là aucune injonction,
Il n'est là rien à faire,

Une simple chute sans poignées,
Dans l'innocence du cœur.

Déjà là, déjà présente,
En amont de la peur qui régente,

 

Conduite par l'humilité, 

L'abondance m’attend.

Dépossédée de tout,
La saisie s'abandonne.

Chaque chose à droit d'être,
La bienséance n'est plus.

Dieu dessine la forme,
Autre que moi il n'est.

Manque, colère et chagrin,
Sont aussi de sa main.

Moi s'incline en silence,
La tourmente s'accueille.

Rien n'est désormais exclu,
De la danse vécue.

Le chorégraphe céleste,
M'anime avec les autres,

Dût le moi blessé,
N'y voir que piètre condition,

Je réalise en grâce,
La splendeur de ma place.’’

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